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Christian.Borniche, président de la Chambre Nationale des
Agents de Recherches (CNAR) aux dossiers de l'écran.
(24/03/1981). |
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16-05-2023
- Souvenirs... il y a 42 ans !
[Les dossiers de l'écran] -
Cette émission mythique, des dossiers de l'écran, créée par
Armand Jammot fut diffusée sur la 2ème chaîne de la
télévision française puis sur Antenne 2 de 1967 à 1991. Le 24
mars 1981, la chaîne consacra un dossier, présenté par
Alain Jérôme, sur les "détectives privés" avec la projection
du film "Adieu
ma jolie" (1975) de Dick Richards, dont le héros est Philip
Marlowe adapté du Roman noir de
Raymond Chandler, paru en 1940. L'émission fut suivie d'un
débat sur le thème : «Quel
rapport entre le personnage de fiction et la réalité ? Qui sont
les détectives privés ?».
Les téléspectateurs participèrent à l'émission, en posant
des questions par l'intermédiaire du standard de SVP. Pour y
répondre, les invités comprenaient : M. le sénateur
Marcel RUDLOFF
†,
avocat de profession, M. Albert Duchene
†
(détective privé et directeur de l'agence Dubly), M. Christian
Borniche, président de la "Chambre Nationale des Agents de
Recherches" (CNAR, syndicat professionnel), M. Jean-Claude
BARRET, détective et directeur de l'agence DULUC, M. Jacques
SADOUL, écrivain, M. Guy DARIC, chef d'entreprise ayant fait
appel aux services d'une agence, Mme Jeanne FOLLY, journaliste
au Matin. On observera que c'est grâce au Sénateur Marcel
RUDLOFF †,
membre de la Commission des lois constitutionnelles du Sénat,
qu'une première loi (23
décembre 1981) permit - notamment - de renforcer les conditions
de moralité, d'étendre la réglementation aux salariés des
agences et de préciser, dans un rapport n° 26S, l'objet de la
profession d'agent privé de recherches. Première révision de la législation, depuis la seconde
guerre mondiale, cette loi fut le début d'une transformation, d'une
acceptation, d'une moralisation, d'une reconnaissance et d'une
revalorisation des enquêteurs de droit privé. Cette
réglementation a, depuis, été abrogée et remplacée, en 2003, par
un véritable statut de la profession, transposé, en 2012, dans
le Code de la sécurité intérieure (Livre VI, titre II).
15-05-2023 - Profession
[nouvel organisme professionnel] -
Le Cercle des enquêteurs diplômés universitaires (CEDU)
est une toute jeune organisation, née à l'été 2022 sous la forme
d'une association sans but lucratif. Elle vise à regrouper,
animer,
et développer un réseau d'anciens étudiants
des formations d'enquêtes privées, diplômés de l’Académie de la
Sécurité Intérieure et de l’Université Paris-Panthéon-Assas
(anciennement Paris 2) dans le but de créer et de maintenir
entre eux des liens professionnels, d’entraide et amicaux.
14-05-2023 - Informatique
[vers la fin de Windows 10] -
Microsoft vient d’annoncer la fin officielle des
mises à jour majeures de son OS et conseille aux usagers de se
tourner vers Windows 11. La version 22H2 a donc été la dernière
et la version 22H3, prévu à l'automne 2023, ne concernera pas
Windows 10. Concrètement si vous utilisez encore cet OS, il
n’y aura plus de version majeure, mais vous recevrez
encore les (seules) mises à jour de sécurité jusqu’au 14/10/2025.
Il semble que Windows 10 fasse, à juste titre, encore de la
résistance : 73,48% des usagers utiliseraient encore W10 selon
le site statcounter. La nouvelle version (Windows 11) ne
rencontre pas le même succès (20,94% des computers) que son
prédécesseur. Rien d’étonnant puisque la configuration
matérielle de nombreux ordinateurs W10 ne permet plus de passer
à W11. A signaler, au surplus, que W12 se profilerait à
l'horizon 2024 selon plusieurs sites informatiques. Passer à W11
(voire changer d'ordinateur) ou attendre W12 pour 2024... à
chacun de choisir !
13-05-2023 -
stage MAC Universitaire [succès
de la 1ère session] - La première session
de la formation continue de maintien et d'actualisation des
compétences (stage MAC) dispensée par l'université Paris
Panthéon Assas vient de s'achever. Elle s'était tenue sur un des
sites parisiens, du mardi 09 au samedi 13/05/2025. La formation
s'est déroulée dans d'excellentes conditions et dans une
ambiance tout à fait sympathique. La prochaine session se
tiendra, comme prévu, du 12 au 16/06/2023, mais, cette fois, sur
un site de Melun (Seine et Marne) qui n'est qu'à 25 minutes, en
train de la capitale par la gare de Lyon. Succès complet, donc,
pour cette expérience nouvelle pour l'établissement public
expérimental qui a répondu à la demande des professionnels qui
souhaitaient suivre cette formation continue obligatoire au sein
de la première université juridique de France.
10-05-2023 -
Jurisprudence
[validité d'un rapport d'enquête privée] -
La jurisprudence est, aujourd'hui, bien rodée tant devant les
juridictions internes que devant la Cour Européenne des Droits
de l'homme, mais une piqûre de rappel n'est pas inutile devant
les tentatives régulières de plaideurs qui soulèvent l'atteinte
à la vie privée. Ainsi, la Cour d'appel de Bastia, après le
Tribunal Judiciaire d'Ajaccio, a rappelé, en 2019, les principes
concernant la validité d'un rapport d'enquête privée dans les
termes suivants : « Comme l'a estimé le premier juge
[14/04/2017 NDLR] le recours à
un tel mode de preuve est licite si l'atteinte à la vie
privée est à la fois proportionnée au regard des intérêts en
présence et nécessaire pour les besoins de la défense d'une
partie ; le fait d'avoir été observé pendant cinq jours y
compris dans ses déplacements chez d'autres personnes n'est pas
une violation excessive de la vie privée, les observations de
l'enquêteur étant circonscrites à l'objet du litige c'est-à-
dire aux activités physiques de M. Y, et le compte rendu ne
comportant aucune appréciation d'ordre subjectif ou dévalorisant
(...)». [C.A Bastia, ch civile 1,
sect. 1, 27/03/2019].
09-05-2023 -
Belgique [enquête sociale par
détective] - Un centre d'action sociale belge
avait fait appel à un détective privé pour déterminer les
ressources d'un allocataire. La famille concernée avait dû
quitter son logement social sur le rapport du professionnel
indiquant qu'il avait acquis une maison en Turquie. L'affaire
fait grand bruit chez notre voisin, au point que le Ministre
fédéral de l'intégration sociale, a tenu à préciser qu'une
enquête sociale doit être exclusivement confiée à un travailleur
social.
08-05-2023 - Formalités sur
Infogreffe [réouverture
partielle pour modifications et radiations] -
Le site Infogreffe signale qu'il peut, à nouveau, depuis le 20
février 2023, réaliser les formalités
suivantes, à partir du portail Infogreffe.fr : modifications et
radiations des commerçants, sociétés commerciales, sociétés
civiles, sociétés libérales, personnes morales assujetties à
l'immatriculation au RCS, établissements publics industriels et
commerciaux, groupements d'intérêt économique et groupements
européens d'intérêt économique. Les confrères concernés
(sociétés) peuvent donc à nouveau passer par Infogreffe pour ce
type de modifications. Mais en revanche, les immatriculations
et le dépôt des comptes annuels demeurent exclus du champ des
formalités opérables sur son site.
07-05-2023 -
Recours administratif [annulation d'un refus de
délivrer une carte professionnelle] -
M. B..., agent de sécurité
privé (Livre VI, titre I du CSI) s'était vu refuser le
renouvellement de sa carte professionnelle. Après saisine, la
juridiction administrative de Marseille a donc annulé le refus
de l'établissement public dans les conditions suivantes :
« (…)
Pour refuser à M. B la délivrance d'une autorisation préalable
en vue d'exercer une activité privée de sécurité (…), la CNAC a
relevé que l'intéressé avait été condamné à une amende de 300
euros ainsi qu'à une suspension de son permis de conduire pour
une durée de trois mois le 20 janvier 2018 pour des faits de
conduite de véhicule sous l'empire d'un état alcoolique commis
le 16 septembre 2017. Il ressort des pièces du dossier que le
tribunal correctionnel s'en est tenu à des peines modérées de
300 euros d'amende et de suspension de trois mois du permis de
conduire du requérant, qui ne conteste pas la matérialité des
faits qui lui sont reprochés, reconnaissant ainsi un faible
trouble à l'ordre public. M. B verse par ailleurs au dossier
plusieurs attestations très circonstanciées d'anciens employeurs
ou collègues avec lesquels il a travaillé comme agent de
sécurité, qui font état de son sérieux et de son intégrité dans
son activité professionnelle. Dans de telles circonstances, et
eu égard au caractère isolé des faits reprochés, la décision du
9 décembre 2020 de la CNAC rejetant son recours administratif
préalable obligatoire et lui refusant le renouvellement de sa
carte professionnelle est entachée d'une erreur d'appréciation
et doit, par suite, être annulée (…)
».
[TA
Marseille, ch9, 04/05/2023,].
06-05-2023 -
Recours administratif [annulation d'un refus de
délivrer une carte professionnelle] -
M. A..., agent de sécurité
privé (Livre VI, titre I du CSI) s'était vu refuser le
renouvellement de sa carte professionnelle. Après saisine, le
Tribunal administratif a donc annulé le refus de l'établissement
public et enjoint le CNAPS de lui délivrer une carte
professionnelle sous deux mois : « Pour
rejeter le recours administratif préalable obligatoire formé par
le requérant et refuser de renouveler sa carte professionnelle
(...), la CNAC s'est fondée sur la circonstance que l'enquête
administrative menée (…) avait révélé que le requérant
avait été condamné une première fois, le 13 janvier 2015, à 350
euros d'amende et à l'obligation d'accomplir un stage de
sensibilisation à la sécurité routière, pour avoir commis, le 23
avril 2012, des faits de conduite d'un véhicule malgré une
injonction de restituer le permis de conduire résultant du
retrait de la totalité des points, et, une nouvelle fois, le 24
mai 2016, à 90 jours-amende de dix euros et à un mois
d'emprisonnement avec sursis, pour des faits de conduite sans
permis et de prise du nom d'un tiers, ces condamnations
révélant, selon l'autorité administrative, un comportement
incompatible (...). Si la matérialité des faits (…) n'est pas
contestée par le requérant, et si ces deux condamnations,
prononcées dans un laps de temps relativement bref, traduisent,
ainsi que le met en exergue le CNAPS (...), un comportement
transgressif, il ressort (...) que ces infractions ont été
commises il y a plus de six ans, pour la plus ancienne, et
quatre ans, pour la plus récente, le juge pénal ayant, par
ailleurs, accueilli favorablement la demande de M. A tendant à
la non-inscription de ses condamnations au bulletin n°2 de son
casier judiciaire afin de ne pas compromettre son avenir
professionnel. Ainsi, eu égard à l'absence de réitération des
faits depuis les condamnations précitées et dès lors que la
décision en litige ne fait référence à aucun autre comportement
ou agissements contraires à l'honneur, à la probité, aux bonnes
mœurs imputables au requérant, (…) la CNAC ne pouvait, sans
entacher sa décision d'erreur d'appréciation se fonder sur cette
unique circonstance pour refuser d'accorder au requérant le
renouvellement sollicité. Par suite, sans qu'il soit besoin
d'examiner les autres moyens de la requête, M. A est fondé à
demander l'annulation de la décision litigieuse ».
[TA Rouen, ch3, 04/05/2023].
05-05-2023 - Législation
corporative [agents assermentés
du CNAPS] - Depuis 2022, dans le cadre du
vote de la loi sécurité globale, certains agents du CNAPS sont
assermentés et peuvent relever les infractions constatées au
cours des contrôles qu'ils opèrent. Le procès-verbal est, alors,
transmis au procureur de la République compétent. Au cours des
débats parlementaires, Madame la ministre
Marlène Schiappa
a précisé les infractions concernées : «
L’article
8 a pour objet d’habiliter les agents du
CNAPS à constater les infractions prévues au livre
VI du code de la sécurité intérieure. Le
présent amendement vise à octroyer des prérogatives
supplémentaires à ces agents, en leur
permettant de constater par procès-verbal
des infractions au code du travail qu’ils rencontrent
fréquemment en situation de contrôle, parmi lesquelles figurent
le travail dissimulé, le
marchandage,
le
prêt
illicite
de
main-d’œuvre
et
l’emploi
de
personne
étrangère
sans
autorisation de travail. En conséquence, le code du travail
serait complété pour inclure les
agents du CNAPS assermentés dans la liste des personnes
compétentes pour rechercher et
constater ces infractions.
Cela leur permettrait de transmettre les procès-verbaux
au procureur
de la République, qui pourrait enclencher une
procédure pénale le cas échéant ». [Source
: compte rendu n° 19, Commission des lois constitutionnelles de
la législation et de l'administration générale de la République,
séance du jeudi 5 novembre 2020, concernant l'examen des
articles de la proposition de loi n° 3452 relative à la sécurité
globale].
Toutefois, si les conditions ont ainsi été définies pour les
infractions au code du travail, le CNAPS peut, aussi, user de
l'article 40 du Code de procédure pénale pour signaler, les
autres délits dont il aurait connaissance : «(...)
Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire
qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance
d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au
procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous
les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs»
[Art. 40 CPP].
04-05-2023
- Iphone-
[Mise à jour de sécurité IOS]
APPLE lance, pour la première fois, une mise à jour urgente de
sécurité pour les Iphone, Ipad et les MAC, en dehors de son
cycle habituel pour le système d'exploitation, afin de corriger
une vulnérabilité susceptible d'être exploitée par des hackers.
Téléchargez cette mise à jour si elle vous est proposée.
03-05-2023
-
Recours administratif [suspension d'un refus de
délivrer une carte professionnelle] - Un agent de
recherches privées (livre VI, titre II CSI) s'était vu refusé le
renouvellement de sa carte professionnelle par le CNAPS au motif
de l'existence d'une condamnation pour
«conduite d'un véhicule sous l'empire d'un état alcoolique et
mise en danger de la vie d'autrui par violation manifestement
délibérée d'une obligation réglementaire de sécurité et de
prudence lors de la conduite d'un véhicule terrestre à moteur».
La justice administrative a suspendu la décision du CNAPS et
enjoint à l'établissement public de procéder à nouvel examen de
la demande sous 8 jours, «eu égard à
l'ancienneté des faits, à leur caractère isolé, et à la
circonstance qu'ils sont sans lien avec son activité
professionnelle (...)»
[TA Nantes : 21/10/2022].
02-05-2023
- Enquêtes [La recherche dans
l'intérêt des familles] - Le 20 avril
2014, le journal
Le Figaro publiait un article sur «le nouveau business
des disparitions» attribué aux détectives privés, avec
l'interview de Monsieur Frédéric Debove, responsable des
diplômes d'enquêtes privées à l'université Paris-Panthéon-Assas
(à l'époque Université Paris 2). En effet, par circulaire du
26/04/2013, le Ministre de l'intérieur abrogeait le service de
la RIF (recherche dans l'intérêt des familles) qui permettait de
faire rechercher un proche par les services de police ou de
gendarmerie. Ce service était financé par l'État, d'une part, et
d'autre part il posait un problème d'intrusion des services
publics dans la vie privée d'une personne ayant, délibérément,
choisi de rompre les contacts avec sa famille. L'adresse
appartient, en effet, à la vie privée et chacun est en droit de
ne pas dévoiler son domicile, hors les cas prévus par la loi et
la jurisprudence. La procédure de RIF
avait été créée à la fin de la 1ère guerre mondiale afin de
permettre aux membres d'une famille de se retrouver. Plus
récemment, cette procédure était en général engagée par une
personne ayant un lien de proche parenté ou d'alliance avec la
personne recherchée pour l'accomplissement de certaines
formalités ou pour renouer des relations.
Son maintien, aux frais des
contribuables, n'était donc plus justifié au 21ème siècle sans
compter qu'elle mobilisait des fonctionnaires à des tâches qui
pouvaient être employées à leurs activités régaliennes.
Aujourd'hui, les enquêteurs privés peuvent être sollicités pour
chercher une personne disparue, mais, comme au temps de la RIF,
ils sont soumis à l'obligation de respecter la vie privée des
tiers, sauf recherches légitimées par un motif juridique (ex.
recherche d'un débiteur). L'étude du dossier par l'enquêteur
permettra, dans le cadre de son obligation de conseil, de
préciser au mandant s'il peut, ou non, accepter la mission et
dans quelles conditions légales.
01-05-2023
- Formation continue universitaire
[stage MAC]
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Selon nos informations, il semblerait que les deux sessions pour
la formation MAC, en mai et juin 2023, soient proches
d'atteindre les quotas fixés pour s'y inscrire. Il est donc
conseillé, aux confrères intéressés pour suivre la formation
continue et renouveler leur carte professionnelle, de
contacter très rapidement l'université pour vérifier s'ils
peuvent encore en bénéficier, sous réserve de places disponibles
(en cas de désistement d'un inscrit par exemple) et d'un délai
suffisant pour les diverses formalités (université et CNAPS). |